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Le TOC (trouble obsessionnel compulsif)

J'ai suivi une personne, madame P, avec la TCC (thérapie cognitive et comportementale) pour une phobie d'impulsion (un TOC avec idées obsédantes comme par exemple la peur de poignarder quelqu'un ou la peur de sauter dans le vide). Le TOC fait partie des troubles anxieux.

P était réellement motivée car elle avait choisi cette forme de thérapie (TCC) en regardant sur mon profil Doctolib, s'était renseigné à ce propos et en avait compris tous les

avantages : rapidité, efficacité, autonomie (on applique ce qu'on a appris au cabinet quand on est seul et 90% de la thérapie se fait en autonomie, sans le thérapeute).


Son trouble n'était pas très fort (il est parfois nécessaire de prendre des antidépresseurs en cas de TOC sévères) et lui permettait d'apprendre en toute sérénité les techniques de la restructuration cognitive, la psycho-éducation, la relaxation et la méditation, la méthode ACARA entre autres. Une dizaine de séances ont suffi. Dès que P ressentait une anxiété ou avait une pensée intrusive impulsive, il appliquait une des techniques apprises au cabinet.

Il a ainsi pu continuer à vivre normalement et sans prendre de médicaments.


Une autre patiente, mademoiselle L, présentait également un TOC à thème de propreté (elle devait se laver les mains 30 fois par jour, nettoyer sa maison 5 fois à fond par jour..).

Lorsque je la recevais, je n'étais pass encore formée aux TCC. J'appliquais donc la méthode psychanalytique pendant 6 mois, 45 min par semaine, en visio car elle habitait dans une autre région.

La thérapie par la psychanalyse (ou cure) a permis la libre circulation de la parole et de la pensée chez une jeune fille timide et inhibée, ainsi que la prise de distance et d'autonomie vis à vis d'une mère culpabilisante et fusionnelle. Mais elle n'a pas permis d'atténuer suffisamment les TOC de propreté. Seuls la prise d'antidépresseurs a soulagé les symptômes de TOC liés à une névrose obsessionnelle (Freud).


D'une manière générale, commencer par la TCC avec ou sans le coup de pouce médical (antidépresseurs par exemple) permet d'agir en urgence, rapidement, sur les symptômes invalidants. La psychanalyse, à l'issue de la thérapie TCC, traitera la cause du trouble en profondeur. Mais le patient préfère parfois se contenter de soulager les symptômes, ne désirant pas plonger dans son histoire inconsciente et ses souvenirs douloureux.


Rodolphe Oppenheimer, psychanalyste et thérapeute TCC, me fit un jour cette réflexion : "j'utilise la TCC en antibiotique pour traiter rapidement le symptôme, puis j'applique la psychanalyse pour résoudre la cause du problème en profondeur".


Les pensées intrusives et obsessionnelles dans le TOC

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